Le magasin SPAR à Vaux-sur-sûre a été la cible d’un braquage à main armée ce mercredi soir juste avant la fermeture. Les auteurs ont été suivis par un client qui a pris note du numéro de plaque du véhicule. La police Centre-Ardenne les a interpellés dans la soirée et placés en garde à vue.

Il était aux environs de 17h45 ce mercredi quand un des braqueurs a pointé son arme sur la caissière. "Cela faisait un bout de temps qu'ils trainaient dans le magasin à attendre qu'il n'y ait plus de clients. Quand ils se sont retrouvés seuls, un des hommes a sorti son arme et réclamé la caisse", nous explique la patronne Nicole Besseling. "Je n'étais pas présente à ce moment-là et le deuxième employé était occupé à l'arrière boutique".

Mais le manège n 'est pas passé inaperçu. Un client du magasin, toujours à bord de son véhicule sur le parking, a vu les gaillards prendre la fuite en courant.

"Ni une ni deux, il a eu la présence d'esprit, et le courage, merci à lui, de les suivre à distance. Ils se dirigeaient vers leur voiture parquée un peu plus loin.
Il a pris note du modèle et du numéro de plaque"
Nicole Besseling, propriétaire du SPAR de Vaux-sur-Sûre

Ces informations précieuses ont permis aux patrouilles de la zone de police Centre-Ardenne de remonter le fil et de mettre la main sur les auteurs un peu plus tard dans la soirée.

"Les suspects, au nombre de quatre, sont tous originaires de la région. Ils ont été placés en garde à vue et seront auditionnés ce vendredi par la juge d’instruction. C'est tout ce que je suis autorisée à vous dire pour le moment", nous a confirmé jeudi la substitut Amandine Martin. Recontactée ce vendredi, elle nous confirme que deux des 4 personnes interpellées font l'objet d'un mandat d'arrêt, les deux autres ayant jouté un rôle passif dans le braquage.

Malgré la violence du braquage, les faits se sont déroulés sans faire de blessés, "mais notre collaboratrice était extrêmement choquée lorsque nous sommes arrivés sur place hier soir. Nous lui avons suggéré de se rendre chez le médecin et si elle en éprouve le besoin, de faire appel à un psychologue", confie Nicole Besseling.

Le préjudice est relativement faible : "960€ en caisse ! Elle est prélevée très régulièrement", insiste la patronne du SPAR. "Nous avions déjà reçu la visite de voleurs, mais de nuit. Ici c'est la première fois, que nous essuyons un braquage à main armée".

Christophe Thiry