Culture

Rocambole : Le temps du brame

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 Publié le vendredi 06 mars 2015 à 19:30    Province


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« C’est la saison où tout tombe aux coups redoublés des vents », dit le poète Alphonse de Lamartine.

Tout ?... Tout, non !... Pas tout !

Le cerf, lui, à cette saison, il est dans une position, dans des dispositions diamétralement opposées à la tombaison, à l’affaissement…

Il est dans une phase ascensionnelle, lui. Il doit – c’est l’instinct génésique qui le pousse, qui lui commande – se montrer gaillard, hardi, ardent !

Il doit se montrer montant. Flamberge au vent !

Et il ne doit pas seulement se montrer… Il faut aussi qu’il le braille à tous les échos qu’il est d’humeur badine, lutine, et même carrément libidineuse.

Enfin, non ! Il ne braille pas, le cerf… Ce n’est pas un braillement, ce qu’il fait entendre… C’est un truc plus noble… C’est un bramement ! Ou un brame tout court.

Le brame, c’est le cerf qui dit dans sa langue à lui, qui crie même, avec sa voix de gorge, le vers de Brassens : « Je suis hanté : le rut, le rut, le rut ! ».

 

Photo de Véronique Mergaux et légende de Zapf Dingbats