Voilà un vieux vieux proverbe, bien oublié. Un proverbe qui fleure bon la campagne… On y raconte très brièvement l’histoire d’un bois et d’un champ…

On y dit que le bois et le champ sont comme vous et moi : le bois entend et le champ voit. Et après… ben après, c’est tout ! Le proverbe ne dit rien de plus !

Parce qu’il a dit tout ce qu’il avait à dire, tout ce qu’il voulait dire.

Et il veut dire par là, par cette histoire de bois qui entend et de champ qui voit qu’il faut être prudent et discret, dans la vie. En toute circonstance et en tout lieu.

Il nous avertit, l’air de rien, que même quand on est seul dans la nature, on a intérêt à faire gaffe ; on doit surveiller ses propos, son comportement. On ne sait jamais. Il peut y avoir des yeux ou des oreilles qui traînent. Et pas toujours bien intentionnés…

Vous allez me dire que si on est seul, on ne parle pas…

Ah…, moi j’en connais qui profitent de cette situation-là pour – justement –, se lâcher, se défouler. Pester et jurer comme c’est pas permis contre certains de leurs contemporains… Ou alors chanter des chansons bachiques. Ou même paillardes.

Vous allez me dire encore – parce que, je vous connais, vous êtes du genre à toujours chercher la petite bête – que là, sur la photo, il n’y a pas de bois, il y a seulement un arbre. Un arbre qui a bien l’air d’être en bois, certes, mais… il est seul !

Ah, je l’attendais, celle-là… Mais c'est parce que c'est un arbre polyvalent, cet arbre là ! Il joue aussi en vedette dans un autre proverbe.

L'arbre dans le proverbe C’est l’arbre qui cache la forêt (autrement dit : le bois), et bien c'est lui ! Si !

Photo de Véronique Mergaux et légende de Zapf Dingbats