Culture

Rocambole : La fenêtre selon le pémajusculoète

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 Publié le vendredi 26 décembre 2014 à 19:30    Province


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Pour Baudelaire, la fenêtre, c’est vraiment quelque chose… Un truc de ouf !... Enfin, Baudelaire ne le dit pas comme ça…

C’est qu’il a un rang à tenir, lui. Alors, il s'exprime autrement, il fait du Baudelaire et… une hyperbole de première bourre.

L’hyberbole, mes drôlets, je ne sais pas si vous le savez... mais, c’est l’art de mettre le paquet, d’exagérer… C’est, par exemple, ne pas être regardant sur les adjectifs.

Et voilà, maintenant, la chose ! La description hyperbolique de la fenêtre par Baudelaire : « Il n’est pas d’objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre… »

Avouez que ça en jette, non !

Et pourquoi dit-il ça ? Eh bien, parce que c'est ce qu'il explique après... une fenêtre lui donne à voir, à entrevoir de la vie. Des vies ! Celles de ses semblables. Et ces vies, il se les imagine, il se les raconte…

Et il réalise ainsi, qu'en vivant d'autres vies, il vit mieux sa propre vie.

En somme, Baudelaire expérimente ce que les psychologues siècle, après le sien, appelleront l’empathie.

Quant au propriétaire de la maison ayant cette fenêtre, je trouve qu’il ferait bien, lui, après avoir cassé la croûte, de penser qu’il est grand temps d’envisager de remettre un petit coup de peinture et à ses volets… et à ses châssis !

 

Photo de Dominique Linel et légende de Zapf Dingbats