Culture

Rocambole : Du cri et du charron

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 Publié le vendredi 20 mars 2015 à 19:30    Province


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Tout le monde peut crier. Et on peut crier pour toutes sortes de raisons. Mais quand on crie pour réclamer un dû qui n’arrive pas, alors on dit qu’on crie au charron.

Mais pourquoi ? Pourquoi donc le charron sert-il de modèle dans ce cas ?... Et qui est le crieur de départ ? Qui est à l’origine de l’expression ?

Le premier crieur, en fait, c’était une crieuse. Une proche du charron… C’était la charrette.

Oui ! Je vous explique ! Une charrette, ça a besoin d’entretien… Ça a un essieu et des moyeux ; et il faut de la graisse entre les deux, il en faut assez sinon ça grince, ça crisse, ça crie.

Enfin, ça fait un bruit qui ressemble à un cri et comme on aime bien personnaliser les choses, les rendre humaines, on dit que la charrette crie… Crie au charron !

Elle lui réclame son assistance, quoi ! Elle lui dit en sa langue de charrette, avec ses moyens à elle : « Hé charron ! ho charron chéri ! Mais soulage-moi… Fais quelque chose... Réagis un peu, bordel ! »

On voit par là que la charrette parle plutôt rudement ; parle avec âpreur, rusticité. Parle… comme un charretier !

 

Photo de Véronique Mergaux et légende de Zapf Dingbats