Judiciaire

Aubange. L'ex-échevin Morosini soupçonné de prise illégale d'intérêt

Aubange. L'ex-échevin Morosini soupçonné de prise illégale d'intérêt
Photo d'illustration - Google
 Publié le mercredi 15 fevrier 2017 à 17:00 - Mis à jour le vendredi 17 fevrier 2017 à 07:52    Aubange


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L'ancien échevin d'Aubange André-Marie Morosini comparaitra devant le tribunal correctionnel pour prise illégale d'intérêts dans le cadre d'un dossier immobilier. Cité par le Parquet du Luxembourg, André-Marie Morosini comparaîtra comme prévenu et non comme inculpé, comme l'annoncions dans notre JT ce mercredi 15 février. Le procès s'ouvrira à Arlon le 3 avril prochain.

André-Marie Morosini est soupçonné d'avoir joué de tout son poids pour favoriser un projet immobilier porté par un de ses frères, et ce alors qu'il était encore échevin de l'urbanisme et de la rénovation urbaine à Aubange. Cependant, de par son lien de parenté, il avait obligation d'observer un devoir de réserve.

Le dossier en question remonte à 2015. Le frère de l'ex-échevin souhaitait construire des logements d'habitation sur un terrain situé à Athus entre la rue de Rodange et la rue des 2 Luxembourg. Mais voilà, partiellement localisé sur une zone industrielle, ce projet immobilier nécessitait une dérogation au plan de secteur. Pour appuyer la demande de son frère, André-Marie Morosini serait alors intervenu à plusieurs reprises au sein du collège communal. Et selon nos informations, il a même intercédé directement auprès du fonctionnaire délégué à l'urbanisme de la Région wallonne, au cours d'une réunion tenue dans les locaux de l'administration communale, en présence même de son frère...

Au final, la dérogation n'a pas été accordée, mais le simple fait d'avoir pris part au dossier vaut à l'ancien échevin de devoir répondre pénalement de prise illégale d'intérêts.

 

André-Marie Morosini conteste

Nous avions tenté de joindre André-Marie Morosini, sans succès. Il réagit ce jeudi par la voix de son avocate.

Dans un communiqué de presse, l'ancien échevin conteste fermement les accusations portées à son encontre et dit "avoir jamais commis la moindre infraction pénale". Il n'aperçoit pas "comment il aurait pu prendre part à un projet resté au stade d'idée..."

Il s'en expliquera devant le tribunal correctionnel le 4 avril prochain.

Christophe Thiry  @xtofthiry